Poesía francesa: Marie de Quatrebarbes

Audomaro Hidalgo construye un dossier de poesía francesa contemporánea. Leemos en esta oportunidad a Marie de Quatrebarbes (1984). Vive en París. Es poeta y traductora de poesía de lengua inglesa. Ha publicado los libros Voguer (P.O.L, 2019), John Wayne est sous mon lit, (Cipm, 2018), Gommage de tête, (Éric Pesty Éditeur, 2017), La vie moins une minute, (Lanskine, 2014), Les pères fouettards me hantent toujours, (Lanskine, 2012). Participa en la revista de traducción de poesía «La tête et les cornes». Los siguientes poemas pertenecen al libro Les vivres, que aparecerá este año en la editorial P.O.L.

 

 

 

 

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On s’habitue aux écritures penchées où il n’y a plus d’enfants, lorsqu’ils sont devenus grands et que leurs yeux reculent dans le visage. Tu parles d’une image aux chaussettes tire-bouchonnées. La faïence n’a pas de pli. Le corps est celui des étapes précédentes, avec le rire qui fut le son qu’elle produisit. Il y a le scandale d’une possession, le choc invité à ma table. Puis, une autre partie commence. Nous nous occuperons du squelette, petit. Je ne suis plus celle que j’étais comme je fus l’enfant d’une seule fois. La ronde des chaises, assorties, vides, sur lesquelles le programme n’assoit rien, refait la disparition dont nous tenons les premiers rôles.

 

 

5

Nos acostumbramos a las escrituras inclinadas donde ya no hay niños, cuando se han vuelto grandes y sus miradas retroceden en el rostro. Hablas de una imagen con calcetines perforados. La loza no tiene pliegue. El cuerpo es el de las etapas anteriores, con la risa que fue el sonido que ella hacía. Hay el escándalo de una posesión, el shock invitado a mi mesa. Luego, otra partida comienza. Nos encargaremos del esqueleto, pequeño. Ya no soy la que era cuando fui la niña de una sola vez. La ronda de las sillas, combinadas, vacías, en las que el programa no sienta nada, rehace la desaparición cuyo rol principal desempeñamos.

 

 

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Ce visage qui fut le mien, frotté très fort au mustela, contient la somme des visages collés. Et le gâteau d’un moment revient dans son extase, avec les récipients troués – je les versais, je les versais. Tu t’improvises, m’inventes une joie, si ce courage est le mien et que tu serres ma main fort, la couleur s’approche de plusieurs reflets à la fois. Je forme avec la bouche le mot de quelque chose, je me dé¬-remémores. Une trouée s’accentue.

 

 

6

Ese rostro que fue el mío, frotado muy fuerte con mustela, posee la suma de los rostros sucesivos. Y el postre de un instante vuelve en su éxtasis, con los recipientes agujerados-yo los vertía, los vertía. Te improvisas, me inventas una alegría, si ese valor es el mío y tomas aprietas fuerte mi mano, el color de variados matices a la vez se acerca. Formo con los labios la palabra de algo, mi desmemoria. Un hueco se acrecienta.

 

 

 

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L’enfance vivait dans les toilettes d’une maison plus petite que la plupart des maisons. Sur la tapisserie des formes récitaient des extraits du dictionnaire que je prenais pour des images. Si je pense aux larmes qui suivirent les bris et fracas, comment savoir quand c’est son tour de pleurer ? Certainement qu’un dernier souffle signala qu’elle était décidée, alors qu’aucune autre sortie ne communiquait avec la chambre. À la voir je me suis dit : son œil est d’or et sa bouche un secret.

 

19

La infancia vivía en los baños de una casa más pequeña que las otras. En el tapiz unas formas interpretaban pasajes del diccionario que yo tomaba por imágenes. Si pienso en las lágrimas después del estruendo y las astillas, ¿cómo saber si es tu turno de llorar? Sin duda un último aliento señaló que ella estaba decidida, mientras que ninguna otra salida comunicaba con la habitación. Al verla, me dije: su ojo es de oro y su boca un secreto. 

 

 

 

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Par emboîtements légers, je me présente aux plusieurs étapes d’une jeunesse fictive. Le regard n’a pas de bras pour désigner ce qui arrive dépend de beaucoup. Puis c’est le col, déplaçant la bretelle, qui indique une direction que la poupée suit. De la disparition, je conserve les angles seulement. Depuis qu’une alarme fut posée, elle parlait de l’intérieur de son ventre. Je ne me souviens pas d’un autre temps qu’il y ait eu, si bien que la manière dont elle me voit constate qu’en fin de compte je n’y suis plus. Je ne suis pas là lorsqu’elle me quitte. Je dors dans un train. Je ne suis pas bien grande. Comme il est dangereux, parfois, de contempler là où la face est réversible, il faut conjurer ces moment-là, va savoir, s’ils existent.

 

27

         Por ensambles ligeros, me presento en varias etapas de una juventud ficticia. La mirada no designa lo que pasa pues depende de mucho. Luego es el cuello, desplazando los tirantes, que indica una dirección que la muñeca sigue. De la desaparición, conservo sólo los bordes. Desde que se instaló una alarma, ella hablaba del interior de su vientre. No me acuerdo que hubiese otro tiempo, así que la manera como me mira prueba que al final de cuenta ya no estoy. No estoy ahí cuando me abandona. Duermo en un tren. No soy demasiado grande. A veces, como lo peligroso es contemplar la cara oculta, hay que conjurar esos momentos, nunca se sabe.

 

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