En el marco del dossier de poesía francófona preparada por Gustavo Osorio de Ita y Sergio Eduardo Cruz, corresponde el turno de Ariel Spiegler, quien es una poeta nacida en Sao Paulo, Brasil, en 1986 y que radica actualmente en la ciudad de París. Las traducciones son de Arturo Velasco.
Samba triste
« La realeza: derecho a la insolencia »
Henri Michaux
Compadezco a los hombres sin gracia
por no ser Guillaume,
por no ser Guillaume.
Compadezco también a las mujeres
bellas, quizá, mas que no son nunca
esclavas de Guillaume,
esclavas de Guillaume.
Compadezco a las medias desgarradas,
los ojos en que el negro se deslava,
los talones partidos en la calle,
el rubio de los buenos modales,
los alcoholes que hacen orinar,
los húngaros de alcantarilla,
compadezco al último sacramento
y a las tristes banquetas de Lisboa,
por no ser Guillaume,
por no ser Guillaume.
Y tú, mi pobre Cristo atezado
con tu corona de insomnios
¿de qué eres el rey?
¿de qué eres el rey?
Samba triste
« Royauté : droit à l’insolence »
Henri Michaux
Je plains tous les hommes très laids
de n’être pas Guillaume,
de n’être pas Guillaume.
Je plains aussi toutes les femmes
belles peut-être mais de n’être
l’esclave de Guillaume,
l’esclave de Guillaume.
Je plains tous les bas déchirés,
les yeux dont le noir s’est enfui,
les talons cassés dans la rue,
la blondeur de la politesse,
les alcools bons à faire pisser,
les Hongrois dans les caniveaux,
je plains le dernier sacrement
les trottoirs tristes de Lisbonne,
de n’être pas Guillaume,
de n’être pas Guillaume.
Et toi mon pauvre Christ brun
et ta couronne d’insomnies
de quoi es-tu le roi ?
de quoi es-tu le roi ?
Inscribí a tu perro en mi poema
donde babeó por largo rato.
Pienso en los domingos nublados
de suaves lluvias invernales,
de mayo, que nos quiere amando
y besando cada cual a su amante.
Quiero salir de la semana
y volar eternamente.
J’ai mis ton chien dans mon poème.
Il y a bavé très longtemps.
Je pense à des dimanches blêmes
d’hiver où il pleut doucement,
au mois de mai qui veut qu’on aime
et qu’on embrasse son amant.
Je veux sortir de la semaine
et voler éternellement.
Chamamé
Intenta sorprender en la ventana a su silueta
aun si su silueta no se encuentra en tu ventana.
Tan sólo fuiste una razón más
para esas furias antiguas. Yo quería creer
que en las aguas nocturnas de su juventud
podría encontrar refugio. Todas esas noches fueron
tan cortas. Ahora debo aprender a callarme.
Chamamé
Essaie de surprendre à la fenêtre son ombre,
même si son ombre n’est pas à ta fenêtre.
Tu as été à peine une raison de plus
pour de vieilles colères. Je voulais croire
que dans les eaux nocturnes de sa jeunesse,
je pourrais me blottir. Toutes ces nuits furent
trop courtes. J’apprendrai à me taire.